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Mission : Impossible regarder en ligne avec sous-titres anglais 1080p

«Mission. Impossible 6». à la poursuite de Tom Cruise sur le tournage du film

Nous étions lundi sur le tournage de «Mission. Impossible 6» à Paris. Dérapages et cascades assurés par Tom Cruise. Les badauds étaient ravis. Les commerçants un peu moins.

Tu le vois là-bas. Il est en doudoune noire !» Le petit garçon agrippé aux barrières de sécurité interpelle sa maman. Il a repéré Tom Cruise, posté à cent mètres de là, à l'angle de la rue Albert-de-Lapparent et de l'avenue de Saxe (Paris, VII e -XV e ). Par terre, on distingue un matelas. Dans le ciel, une grue et son filin. Les photographes de presse sont dressés sur leur moto. Une voix résonne dans un mégaphone. «Three, two, one, go !» Dans la rue cachée, on devine un choc, une silhouette surgit dans le ciel, retenue par des harnais. C'est Tom ou c'est pas Tom. Parmi les badauds, les avis divergent. C'est bien lui. Logique. Une heure avant, on a vu la star repérer la scène en compagnie du réalisateur de «Mission. Impossible» 6, Christophe McQuarrie, déjà auteur du numéro 5.

Il s'en passe des choses dans le XV e arrondissement, d'habitude si tranquille. Depuis jeudi, le quartier est protégé comme Fort Knox. Les riverains rentrent chez eux dûment escortés. «J'habite au 30 !» s'insurge une septuagénaire. «Pas de problème, madame. Tony. Tu peux accompagner cette dame à son domicile ?» Dès 9 heures du matin, le secteur résonne du chant des talkies-walkies et des crissements de pneumatiques provoqués par une moto qui n'a pas arrêté de slalomer entre des voitures. Lundi, la scène s'est déplacée place du Panama avec, en prime, un tête-à-queue avec une BMW verte. C'est encore Tom qui est au volant. Pour deux prises.

Que ce soit lui ou non, Christine Faval, gérante de la pharmacie, s'en fiche royalement. Oisive sur le seuil de son officine, elle est remontée comme un coucou. Voilà cinq jours qu'elle est prise en otage par le tournage de ce film-événement qui sortira en juillet 2018. Les patients de l'hôpital Necker n'arrivent chez elle qu'au compte-gouttes après avoir «justifié de leur venue», s'étrangle-t-elle. Comme tous les commerçants du secteur, elle ne travaille plus. «J'ai demandé à voir un responsable mais on me répond qu'il est trop occupé.» Pas d'indemnisation en vue. Quand elle sera libérée, Christine fera le siège de la mairie de Paris.

Une équipe du «Petit Journal» de Canal + sillonne la zone. Elle montre aux passants une photo de Tom Cruise. «Avez-vous vu cet homme ?» leur demande-t-elle. «Ah oui, je le reconnais, c'est un cascadeur !» Tom appréciera.

Sous un pilier du métro aérien, deux techniciens américains, bardés de tournevis, ressoudent des scooters très abîmés. Ils les remettent sur roues, prêts à se faire émietter une nouvelle fois. D'ailleurs, place du Panama, une voix dans le haut-parleur est formelle. «Attention, des scooters vont être heurtés. Il y a risque de projections.»

L'agent de sécurité, à qui nous demandons benoîtement combien de personnes sont employées pendant les trente-cinq jours de tournage en France, affiche une mine contrite. «J'ai signé une clause de confidentialité.» Un chien franchit les barrières. Il a l'autorisation préfectorale. Sur son torse poilu est inscrit, en noir sur fond orange. «explo». L'animal, dont on ne connaîtra pas le nom, clause de confidentialité oblige, est chargé de flairer d'éventuels explosifs. A deux pas du tournage, rue Chasseloup-Laubat, trois véhicules de la mission Vigipirate se mettent en position. Armé comme Tom Cruise, le commandant s'approche de nous. «C'est vous les vedettes ?» Non. Mais si vous levez la tête, vous la verrez peut-être passer.

Pierre Vavasseur Le Parisien

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